•  

     

     

    INDICIBLE BONHEUR


    Ta Muse devenue, tu seras mon pygmalion
    je t'offrirai mes rimes au rythme des saisons,
    pour toi , je les ferai brasiller,
    pour les mener à l'acmé !

     


    Ta Muse devenue,  tu te feras mon guide,
    je t'offrirai mes rimes, de belles rimes fluides,
    pour toi je les voudrai nacrées,
    dans un beau ciel éthéré.

     



    Ta Muse devenue, tu seras mon cicérone,
    je t'offrirai mes rimes, celles que j'affectionne,
    pour t'exprimer mon bonheur,
    dans le printemps des coeurs.

     



    Ta Muse devenue, tu seras mon éclaireur,
    ce sera là mon INDICIBLE bonheur !
    je ne veux point pour toi de mornes élégies,
    mais t'offrir simplement de douces poésies.

     



    Je deviendrai pour toi une discrète égérie
    et tu seras pour moi l'inspirateur de mes écrits.
    en vers irréguliers, ou bien peut-être en prose,
    pourvu que seuls existent d'intenses instants d'osmose.

     


    ©PaulaG.9.6.2013
     


    2 commentaires
  •  

     

     

    FRAGRANCE

     


    Douceur veloutée de ta peau, divine sensation,
    je te caresse du bout des doigts ,
    tu sembles te révéler à moi,
    amour absolu, amour passion,
    tu deviens rouge de confusion,
    délicatesse de ton parfum, fascination.

     



    Tu me joues l'allégorie de l'amour,
    Tu deviens mon bonheur du jour.
    les fleurs pâlissent alentour,
    je te voue ma dévotion, mon admiration.
    je te caresse du bout des doigts,
    ta fragrance s'imprègne en moi.

     



    Ronsard, Shakespeare et Verlaine,
    t'ont glorifiée d'une même veine.
    Puissance, et profondeur des sentiments,
    amour toujours, infiniment,
    tu es le pur symbole des amants.
    Rose d'amour passionnément.

     


    ©PaulaG.15.6.2013

     

     


    7 commentaires
  •  

     

     COEUR EN BANDOULIERE



    J'ai mis mon coeur en bandoulière
    pour faire l'école buissonnière,
    pas de rimes aujourd'hui,
    juste un petit récit.



    Quelques réflexions, une petite analyse du temps qui passe et des soleils
    flamboyants qui jalonnent nos sentiers  ou des embûches qui le parsèment
    parfois.



    Printemps et étés se sont succédé allégrement sur le chemin de ma vie - parfois
    égratignés par quelques blessures , mais ils m'ont conduite ici avec vous sur ces
    sentiers de mon automne, s'acheminant doucement sur les routes d'un hiver que
    je ne souhaite pas trop rude , pas trop encombré par de sévères congères et de
    pentes neigeuses trop glissantes .



    Nous avons tous, chacune, chacun, des printemps et des étés dans notre vie qu'il
    faut savourer pleinement, ils passent tellement vite, comme une fulgurance sur
    notre chemin !


      Sachons les embellir chaque jour de bonheur et d'amour afin d'en
    conserver la moindre parcelle dans nos coeurs.


     Les sentiers d'automne sont beaux, lumineux et flamboyants de mille couleurs
     et l'on a encore des rêves plein la tête,
     sachons en profiter ! L'âme est encore pleine de fougue de la jeunesse passée
    telle la vivacité d'un éclair.


    Et lorsqu'arrivera l'hiver, tout doucement on ouvrira le livre de tout ce qui a
    fait l'histoire de notre vie, on se racontera les beaux moments du temps jadis.  Et puis
    finalement on se dira qu'on a été heureux tout au long de notre parcours, dans l'espoir de
    laisser derrière soi une parcelle de bonheur à ceux que nous aimons.. On pourra dire
    ainsi qu'on a réussi sa vie.



    J'ai mis mon coeur en bandoulière
    pour faire l'école buissonnière;
    juste un petit récit de ma vie,
    pas de rimes aujourd'hui.


    ©PaulaG. 18.11.2013


    8 commentaires
  •  

    FOLIE DU VENT



    Le vent, sifflant, soufflant,
    à travers les persiennes,
    nous apporte son chant plaintif
    comme un chant de haine,
    comme une rengaine.
    Je me laisse bercer par la litanie de sa romance
    et les assauts répétés de sa danse.

     



    Le vent, sifflant, soufflant,
    au jardin du bonheur ,
    comme un coeur qui soupire,
    quand il n'a pas ce qu'il désire,
    nous offre ses rafales,
    comme un chant de haine,
    comme une rengaine.
    Je me laisse pourtant bercer par sa romance
    et les assauts répétés de sa danse.

     



    Le vent, sifflant, soufflant,
    enfle à travers les branches,
    comme une triste plainte,
    comme une âme contrainte.
    Le vent, dans sa folie,
    bouscule tout, autour de lui,
    ce sont presque des cris.
    Je me laisse pourtant bercer par sa complainte,
    et les assauts répétés de sa plainte.

     

     

    C'est ainsi que passe le vent,

    dans sa folie, sifflant, soufflant.


    ©PaulaG. 5.2014


    7 commentaires
  • A la manière de Mme de SEVIGNE


    qui écrit à sa fille Mme de Grignan pour lui conter ses impressions après avoir assisté à une
    représentation de Britannicus !


    Un de mes textes écrit il y a plusieurs années



    A Paris, le 14e décembre  1669



    A Mme de Grignan



    Il faut que je vous conte, ma chère bonne, comment je passai hier ma soirée. On donnait au Théatre francais, une représentation de Britannicus, pièce d'un sieur Racine.
    Nous y allâmes donc Madame de Coulanges et d'autres de mes amies que vous connaissez bien. Je dois vous dire dès à présent que ce Racine avait gratifié son oeuvre du titre pompeux de "tragédie sublime" mais, écoutez donc la suite .....


    Imaginez, ma bonne, la salle du théâtre comble, un public attendant vraisemblablement quelque évènement extraordinaire, impatient, excité. Alors, vous pourrez peut-être concevoir grâce ce tableau hâtivement brossé, l'ambiance ou plutôt l'atmosphère.


    Enfin, après une attente qui, ce me semble dura fort longtemps, le rideau se leva. Vous ne pouvez savoir quels sentiments m'assaillirent alors : mon exaltation tomba tout à coup et seul le décor suffit à me figer.


    Corneille nous fit apprécier il n'y a pas si longtemps de cela le charme d'un décor simple.
    Hélas, que Racine n'a t-il point tiré quelque profit de ce grand maître ! Il faut cependant lui rendre cette justice "cette tragédie sublime" puisque c'est ainsi qu'il faut l'appeler, tient absolument compte des unités de temps, de lieu et d'action.


    Durant toute la pièce,  en effet nous restons devant le même décor grotesque du premier acte. Quant à l'action, je vais vous en parler.


    - Agrippine vient d'apprendre que Néron son fils, a fait enlever une

     jeune fille du nom de Junie qu'elle voulait marier à Britannicus fils d'un certain Claude.- Voyez-vous l'intrigue déjà ? Britannicus, jeune homme loyal et bon, confie donc ses souffrances à son affranchi, Narcisse, qui le trahit auprès de Néron.- Non, nous n'en sortons pas.


    Enfin, après bien des péripéties que je vous conte pas tant, j'ai peur de vous troubler, nous apprenons l'empoisonnement du dit Britannicus héros de cette pièce. Ce dernier trait qui clôt la pièce est aussi le coup de grâce.


    Soyez contente, je vous ai épargné les coups de théatre qui abondèrent entretemps. Ah ! que n'eût-il pas mieux valu entendre du Corneille !


    A t-on déjà oublié les Rodrigue, les Chimène, les Horaces ?


    Voilà, chère, le bilan de cette soirée que vous jugerez comme bon vous semblera, mais que j'ai qualifiée, moi de désastreuse.


    Recevez, ma bonne, toutes mes meilleures pensées et donnez mes hommages à M. de Grignan.

    ©PaulaG

    ----------------------------------

     


    3 commentaires