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-o- L'aïeul -o-
L'AIEUL
Devant la cheminée, se trouve son fauteuil.
C'est là qu'il vient s'asseoir, le soir, pour y rêver.
Un ardent feu crépite pour réchauffer l'aïeul,
tout prêt à vous conter des histoires du passé.
Sur l'accotoir en rotin, sa main est posée,
du bout de sa canne, il titille une bûche,
finissant de brûler par dessus le chenet.
Il admire le feu, bruyant comme une ruche.
Sa tête s'est penchée, son regard est lointain,
perdu dans ce passé qu'il ne peut oublier.
lorsqu'il partait heureux dans le petit matin,
marchant avec entrain, sur les petits sentiers.
Soudain, il se redresse, il est dans la tranchée,
il est tout jeune alors, ardent et tout fougueux,
mais il voit ses amis tomber à ses cotés,
les souvenirs l'assaillent, il s'assied, malheureux.
Alors, dans la pénombre,
sur son profil, seul éclairé
par la lueur des flammes,
on croit voir serpenter
comme une larme.
Il voit passer des ombres.
L'aïeul est fatigué, il voudrait raconter,
ce que fut sa jeunesse, ses bonheurs, ses malheurs,
mais sa joue sur sa main doucement s'est posée,
il vous dira demain, les tourments de son coeur.
©PaulaG. "ma plume vagabonde" recueil n°3En ce week-end de commémoration du 11 novembre 1918,
une pensée pour ces hommes qui ont donné leur vie,
qui ont été meurtris dans leur coeur et dans leur chair.
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Commentaires
Ce poème est si beau Paula, tellement de circonstances pour hier ..... Bravo ma douce amie, tes mots sont toujours si bien choisis, les métaphores si suggestives... J'aime beaucoup ton style et c'est avec plaisir que je relis ton poème .
Aujourd'hui, il pleut, hier grand soleil et un gros rhume - sinusite avec l'impression d'avoir la tête dans un étau ...
Prends bien soin de toi,
Merci Paula pour ce merveilleux poème, les "vieilles personnes sont tellement riches de souvenirs " et parfois si "pudiques".
Affectueuses bises de Christiane et pensées vers toi
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Dimanche 13 Novembre 2016 à 17:06
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Bonjour Paula
Qu'est ce qu'elle est belle ta poésie !!
J'en ai des frissons tellement elle me rappelle
mon arrière grand-père , nous relatant son passé,
en plus , dans la maison de ses parents,
il y a la même cheminée que sur le dessin qui illustre ta poésie
Merci pour ce beau partage Paula
Gros bisous et bon week-end
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Samedi 12 Novembre 2016 à 16:25
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Bonjour Paula , enfin chez toi après une escapade sur le sable , la première depuis plus d'une semaine à cause de ce temps pluvieux ! . J'aime ta poésie et illustration . Hier j'ai regardé une émission sur cette guerre avec des films de l'époque et j'en étais attristé . Mon grand père ne fut pas blessé et sauvé grâce au missel qu'il portait sur sa poitrine , un miraculé !! . Bon week end Paula , gros bisous , escapade ,
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Samedi 12 Novembre 2016 à 16:20
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Un beau texte qui me parle énormément.Mon grand père maternel m'a tellement appris des vraies valeurs d'une vie....
Bon samedi.
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Samedi 12 Novembre 2016 à 16:29
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Bonjour mon Amie Paula,
Ton poème est une merveille d'écriture, plein d'émotion et de sensibilité.
Un bel hommage à tous ces anciens disparus, c'est magnifiquement écrit.
Bises très amicale.
Henri.
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Dimanche 13 Novembre 2016 à 06:21
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J'aime beaucoup ce poème, il dit avec plein de pudeur la fin monotone d'une génération
Amicalement
Claude
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Dimanche 13 Novembre 2016 à 09:59
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Très beau poème, ma Paula!
Plein de pudeur, de douceur, de tendresse!
L'aïeul qui repense, qui se souvient et qui garde ses souvenirs si douloureux pour lui!
Magnifique!
Merci et plein de bises, ma Paula!
Gigi
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Dimanche 13 Novembre 2016 à 10:03
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Bonsoir ma douce amie Paula,
J’ai passé un excellent weekend avec mon mari revenu de Paris où il a causé à des personnes de l’Académie de l’agriculture. Non il n’était pas malade, il en a profité pour aller au musée.
Et moi je n’ai pas eu tant de temps que ça pour moi, car j’avais déjà des réunions programmées ; et un tas de choses en retard.
Notre petit weekend avec notre fils et sa compagne fut charmant, car il n’a pas souvent des jours libres devant lui (travaillant le samedi avec le jeudi de libre, pas commode pour aller loin (enfin même Angers-Tours).
Sa compagne est une femme chaleureuse, gentille et simple.
Ils vont bien ensemble, j’espère que ce sera pour longtemps.
Et maintenant te redire encore combien ton poème est beau pour la journée du 11 novembre (même si en Touraine, les fêtes sont plus tournées vers la Saint Martin.
Mais j'amie ton poème qui ma parle des moments douloureux vécus à cette époque de façon différente entre mes grands-parents lorrains ou belges. Mon grand-père lorrain parlait de ce coup de baïonnette reçu par un soldat anglais. Et mon grand-père belge de cette terrible grippe espagnole à laquelle il a échappé par miracle. Et les grands-mères de ces douloureux temps d'attente.
Merci de nous le rappeler par de si jolis mots!
Nous vous envoyons toute nos pensées amicales et vous souhaitons bonne soirée et gros bisous affectueux.
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Lundi 14 Novembre 2016 à 07:35
Coucou mon amie Sylvie
Heureuse de te retrouver ce matin, après ce beau week-end de retrouvailles avec Georges, ton fils et sa gentille compagne. Ce sont de beaux moments que vous avez aimé partager, c'est certain.
Merci à toi pour tes gentils mots concernant mon écrit (que tu connais !). Une pensée pour ce 11 novembre en effet que tu connais davantage dans ta région pour la fête de St Martin (bonne fête mon Amie !)
Tu as aussi des souvenirs touchants pour tes grand-pères qui ont échappé par miracle à cette terrible période et les grand-mères qui attendaient dans l'angoisse le retour de leurs valeureux maris.
Toutes mes douces pensées et affectueux bisous
Paula
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Bravo Paula, ce texte est magnifique ! c'est un bel hommage aux personnes âgées !
Bon début de semaine gros bisous Rozy
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Lundi 14 Novembre 2016 à 07:37
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Bonjour Paula , oui c'est bien frustrant de ne pas pouvoir marcher sur la plage à cause du temps . Ce matin au retour du laboratoire ( santé défaillante ! ) j'ai aperçu la lune entres deux nuages , belle malgré tout ! . Merci pour ta visite sympa et passe un bon Mardi , gros bisous , escapade ,
Après de très graves événements, il est souvent qu'on en parle pas.
Ça ne veut pas sortir, que des quarante ans après et encore.
Comme si on voulait garder cette douleur en soi, pour faire vivre le souvenir des autres morts au combat.
En parler, serait le diluer, peut être. Là, je m'avance, ne pouvant imaginer les vrais raisons de ce silence.
Assis à côté de la cheminée serait-ce monter à nouveau au feu, pour réecrire l'Histoire?
Une histoire moins dure et plus humaine, ou le prix d'une vie compterait vraiment.
Merci à toi pour ce moment d'émotion partagée.
Yann
avec beaucoup de retard , je reviens sur ce beau poème qui me rappelle mes grands parents paternels dont j'ai eu de la chance de voir vieillir..Que de bons souvenirs...Merci du partage ...Jacques
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une belle poésie!!!
coucou par ici!!! gros bisous Sylvie
Je te remercie Sylvie
d'aimer mon écrit (en souvenir d'un arrière-grand-père ! que je vois encore assis auprès de la cheminée)
gros bisous
belle soirée
Paula